Macron et Le Pen en dernière poussée pour les votes après un débat enflammé

Le président Emmanuel Macron et sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen ont lancé jeudi une dernière campagne de vote dans les quartiers populaires de France après un débat préélectoral marqué par de violents affrontements.

Le débat télévisé de mercredi soir — un moment charnière avant le second tour de dimanche — a été marqué par une performance très agressive de Macron, qui n’a perdu aucune occasion d’attaquer son adversaire tout au long de la séance marathon de trois heures.

Le Pen a choisi une approche plus prudente, faisant tout son possible pour ne pas se laisser ébouriffer par le feu entrant et clairement consciente de ne pas répéter son apparition agitée lors d’un débat de 2017 qui a été largement tourné en dérision comme un fiasco.

Les enjeux sont énormes dans l’élection, une revanche du second tour de 2017 entre les deux candidats. Ce concours antérieur a été facilement remporté par Macron, mais la marge est beaucoup plus étroite cette fois.

Le Pen prétend être le premier dirigeant d’extrême droite de France et Macron le premier président français à remporter un deuxième mandat depuis Jacques Chirac en 2002.

« Macron à l’attaque, Le Pen sur la défensive”, titrait le quotidien Le Parisien dans son édition de jeudi.

Les sondages montrent que Macron a un net avantage sur Le Pen de quelque 10 points de pourcentage, mais les alliés préviennent que rien n’est dans le sac en raison du grand nombre d’électeurs indécis.

Les deux rivaux ont les yeux rivés sur les électeurs de gauche et en particulier sur ceux qui ont soutenu le candidat de la gauche dure Jean-Luc Mélenchon, qui a terminé troisième au premier tour le 10 avril.

Le président devait se rendre jeudi dans la région défavorisée de Seine-Saint-Denis, en banlieue parisienne. Il est loin derrière Mélenchon au premier tour dans la région, où le pouvoir d’achat et le logement ont été les principales préoccupations des électeurs.

Le Pen devait passer la journée dans la région industrielle des Hauts-de-France (nord) — où elle a bénéficié d’un fort soutien au premier tour — se terminant par un dernier meeting de campagne dans la ville d’Arras.

– ‘Boa constrictor’ –

Brice Teinturier, directeur général du groupe de sondage Ipsos, a déclaré à la télévision France 2 que dans une performance de débat “implacable”, Macron avait tenté de dépeindre Le Pen comme à la fois dangereuse et potentiellement incompétente, adoptant un ton souvent “condescendant”.

“L’accumulation de ces éléments peut créer une impression de conviction, mais aussi d’exagération et de sang-froid”, a-t-il déclaré.

Macron a cherché à frapper directement Le Pen dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en se concentrant sur un prêt que son parti avait contracté auprès d’une banque tchéco-russe avant l’élection présidentielle de 2017.

“Quand vous parlez à la Russie, vous parlez à votre banquier“, a-t-il déclaré, accusant son rival d’être” dépendant  » du président russe Vladimir Poutine.

Le Pen a répondu que son parti n’avait contracté ce prêt que parce qu’il ne trouvait pas de financement en France, où les banques refusaient de lui prêter.

Macron a adopté une variété de poses pour exprimer son scepticisme face à ses arguments, levant les sourcils, penchant son menton sur ses poings et se lamentant dans une apparente perplexité “  » Madame Le Pen Madame Madame Le Pen!”

L’affrontement le plus explosif est survenu lorsque Le Pen a confirmé qu’elle s’en tenait à sa politique controversée d’interdiction du port du foulard islamique par les femmes en public, le décrivant comme un “uniforme imposé par les islamistes”.

Macron a répondu: « Vous allez provoquer une guerre civile si vous faites cela. Je le dis sincèrement.”

Elle a également cherché à mettre de la chaleur sur le président, se moquant de lui comme d’un “Mozart de la finance” qui avait laissé l’économie dans un mauvais état et d’un “hypocrite climatique” dont les références environnementales étaient une imposture.

“Ce n’est pas Gérard Majax (à la télévision) ce soir”, a rétorqué Macron, faisant référence à un prestidigitateur bien connu de la télévision française. “Vous n’expliquez jamais comment vous allez financer vos projets et vous n’êtes pas honnête avec les gens.”

Se tournant vers l’Europe, Le Pen a insisté sur le fait qu’elle voulait rester dans l’Union européenne mais réformer le bloc en une “alliance des nations”.

“Votre politique est de quitter l’Europe”, a répondu Macron, décrivant l’élection comme un “référendum pour ou contre l’UE”.

Selon un sondage d’opinion instantané réalisé par Elabe pour BFM TV, 59% des téléspectateurs ont trouvé Macron le plus convaincant, tandis que 39% ont voté pour Le Pen.

Le quotidien Le Monde a déclaré que l’approche plus prudente de Le Pen dans le débat signifiait qu’il s’agissait d’une autre « occasion manquée » de faire pression sur le président pugnace.

« Tel un boa constrictor, Emmanuel Macron a semblé resserrer progressivement son étau autour de son adversaire jusqu’à ce qu’elle suffoque”, est-il écrit.

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Indonésie-Rencontre entre le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et son homologue indonésien (20 avr. 2022)

Aujourd’hui, le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères accueillera Retno Marsudi, Ministre des Affaires étrangères de la République d’Indonésie.

Les deux ministres aborderont la guerre en Ukraine et ses conséquences régionales et internationales dans le contexte de la présidence indonésienne du G20.

Ils discuteront également de l’agenda du G20 permettant à ce forum de répondre aux défis mondiaux, en tenant compte de toutes les répercussions de la guerre en Ukraine, y compris ses conséquences pour la sécurité alimentaire mondiale.

Le ministre soulignera l’importance que la France attache au partenariat stratégique entre nos deux pays et à notre engagement en faveur d’une Indo-Pacifique libre, ouverte et respectueuse du droit international.

Bilan de Macron: Les grands coups de son premier quinquennat

Élu en 2017 sur un programme réformiste et une promesse de dépasser le clivage traditionnel droite-gauche de la politique française, Emmanuel Macron a fait adopter une série de mesures économiques, sécuritaires, éducatives et environnementales, souvent face à une forte résistance.

Voici un aperçu de certaines des mesures politiques clés de Macron — et de ses revers-alors qu’il se dirige vers le débat télévisé crucial mercredi contre la vétéran d’extrême droite Marine Le Pen avant le second tour du 24 avril.

– Économie –

L’ancien banquier des Rothschild et ministre de l’Économie a promis de rendre la France plus attrayante pour les entreprises étrangères ainsi que pour les startups locales, avec un assouplissement néolibéral du droit du travail et des règles bureaucratiques.

L’une de ses premières mesures a été d’assouplir les règles d’embauche et de licenciement et de donner aux entreprises le pouvoir de négocier les salaires directement avec les employés, au lieu d’adhérer à des accords sectoriels où les syndicats ont plus de poids.

Il a également plafonné les impôts sur les dividendes en actions et autres revenus du capital à un taux forfaitaire de 30%, et a supprimé un prélèvement sur la fortune pour les hauts revenus.

Les allocations de chômage ont été freinées et une subvention au logement pour les personnes à faible revenu ainsi que les versements de retraite ont été réduits, ce qui a valu à Macron l’étiquette de “président des riches”.

Mais les manifestations antigouvernementales des « gilets jaunes » qui ont éclaté en 2018 l’ont contraint à augmenter le salaire minimum et à réduire les impôts sur le revenu pour les bas revenus, et à revenir sur une hausse de la taxe sur le carburant.

Macron a également réorganisé le système d’apprentissage français pour attirer plus de jeunes, conduisant à un nombre record de 700 000 contrats d’apprentis en 2021.

Et son gouvernement a imposé une « taxe numérique » aux multinationales de la technologie telles qu’Amazon et Facebook qui ne paient qu’une petite fraction de leurs impôts dans les pays où elles opèrent, une décision qui devrait rapporter près de 520 millions d’euros (560 millions de dollars) cette année.

Dans l’un de ses combats les plus symboliques, Macron a également engagé les syndicats à réformer l’opérateur ferroviaire SNCF endetté, en supprimant progressivement les garanties d’emploi à vie et de retraite pour les nouveaux employés.

Dans l’ensemble, le taux de chômage français est tombé à 7,4% à la fin de 2021, contre 9,5% lorsque Macron a pris ses fonctions.

C’est le taux le plus bas en 15 ans, en grande partie grâce au paquet de plusieurs milliards d’euros pour faire “tout ce qu’il faut” pour sauver des emplois et des entreprises pendant plusieurs confinements Covid.

– Sécurité –

Les accusations de brutalité policière ont grimpé en flèche pendant les grèves et les manifestations qui ont marqué le mandat de Macron, avec des dizaines de blessés dans des abus présumés commis par les forces de sécurité lors des affrontements des “gilets jaunes”.

Les allégations de profilage racial suscitées par des vidéos d’arrestations violentes de minorités par des agents blancs, notamment d’un producteur de musique noir non armé en 2020, ont ajouté au sentiment d’abus de la part des agents.

Bien que Macron ait reconnu le problème, il a également fait adopter de nouvelles lois pour accroître les pouvoirs et le financement de la police et protéger les agents des poursuites.

Il a notamment cherché à rendre illégale la publication d’images d’officiers en action, qui ont été largement critiquées comme une muselière pour les journalistes et plus tard invalidées par le Conseil constitutionnel français.

Il a déclaré qu’un objectif de 10 000 nouveaux agents sera atteint d’ici la fin de son mandat en réponse à la criminalité violente et à la consommation de drogue, en particulier dans les banlieues difficiles de Paris, Marseille et d’autres grandes villes.

– Immigration –

La vague meurtrière d’attaques terroristes djihadistes qui a frappé la France depuis 2015 a maintenu l’immigration au centre des préoccupations des électeurs, ce qui a conduit Macron à adopter une ligne plus dure qui, selon ses critiques, a érodé les droits des migrants.

En 2018, il a obtenu une loi pour limiter les arrivées et faciliter l’expulsion des personnes en cas de rejet des demandes d’asile, et réduire et restreindre l’aide publique aux demandeurs de résidence.

Mais la plus haute juridiction française a invalidé une loi qui aurait rendu illégale l’aide aux migrants illégaux, largement dénoncée comme une tentative de persécution des “crimes de solidarité”.

Les autorités françaises ont également considérablement intensifié leurs efforts pour nettoyer les camps de migrants qui surgissent régulièrement à Paris et dans sa banlieue, ou près du port sous la Manche de Calais où de nombreux migrants espèrent rejoindre la Grande-Bretagne.

Et en 2021, le Parlement a adopté une loi pour lutter contre le “séparatisme islamiste” — une tentative présumée de communautés fermées de subvertir les lois françaises-qui élargit la capacité de fermer les lieux de culte et les écoles religieuses, et d’interdire les prédicateurs extrémistes.

– Environnement –

Macron dit que le changement climatique est “le combat du siècle”, mais les sceptiques disent que ses réalisations vertes sont en deçà de sa rhétorique ambitieuse.

Son premier ministre de l’Environnement, le très populaire Nicolas Hulot, a démissionné en signe de protestation en 2018 après que Macron soit revenu sur un plan visant à réduire la dépendance à l’énergie nucléaire — Macron a depuis annoncé des plans pour encore plus de réacteurs.

Macron a également encouragé la chasse en réduisant les frais de licence, tandis que les critiques ont critiqué son approbation des accords commerciaux de l’UE avec le Canada et l’Amérique du Sud comme des bombes à retardement environnementales.

Lors de son élection, le président a également promis d’interdire le pesticide glyphosate largement utilisé, considéré comme cancérigène probable, d’ici trois ans, pour céder aux lobbies des agriculteurs et abandonner l’objectif.

L’année dernière, Macron a également renoncé à la promesse d’organiser un référendum sur l’inscription de la lutte contre le changement climatique dans la Constitution, une revendication majeure d’une consultation citoyenne organisée à la suite des manifestations des gilets jaunes.

Et depuis novembre 2020, quatre décisions de justice françaises ont conclu que le gouvernement n’avait pas pris suffisamment de mesures pour respecter son engagement de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% en 2030 par rapport aux niveaux de 1990-comme l’exige l’Accord historique de Paris de 2015.

Le Pen et Macron s’affronteront dans un duel électoral télévisé

Le dirigeant français Emmanuel Macron et la Marine Le Pen d’extrême droite s’affrontent mercredi lors d’un débat télévisé serré, cherchant à influencer les électeurs indécis à quatre jours du second tour décisif de l’élection présidentielle.

Macron détient une solide avance dans les sondages, mais ses alliés politiques ont mis en garde contre toute complaisance dans le duel aux heures de grande écoute-leur seul affrontement direct — qui sera regardé par des millions de personnes.

Certains sondages prédisent une avance d’environ 10 points pour Macron sur Le Pen au second tour, une répétition de l’élection de 2017. Mais les électeurs indécis et les abstentions pourraient encore faire basculer les chiffres.

Le Pen a effacé son agenda pour se concentrer sur la préparation du débat, dans l’espoir d’éviter toute répétition du fiasco d’il y a cinq ans, lorsque sa performance mal préparée avait contribué à sa défaite aux mains du centriste Macron.

Le vote de cette année marquera le plus proche que l’extrême droite soit parvenue à prendre le palais présidentiel de l’Elysée. Le père de Marine Le Pen, Jean-Marie, a été écrasé par Jacques Chirac au second tour des élections de 2002, et elle a été facilement battue par Macron en 2017.

Le débat télévisé en direct-prévu à partir de 19h00 GMT-est une tradition politique en France depuis 1974, lorsque le socialiste François Mitterrand a affronté le centriste Valéry Giscard d’Estaing.

Mais cela n’a pas eu lieu en 2002, lorsque Chirac a déclaré que le débat était impossible avec “l’intolérance et la haine” après que Jean-Marie Le Pen eut assommé la France en se présentant au second tour.

– « Coup de pied dans le derrière » –

L’enjeu de cette élection est de taille, et l’Europe veille.

Macron devrait continuer à défendre l’UE s’il gagne encore cinq ans au pouvoir. Le Pen a promis de le réformer sous une présidence d’extrême droite.

Les sondages d’opinion placent actuellement Macron à 53 à 56% au second tour contre 44 à 47% pour Le Pen — un résultat beaucoup plus serré qu’il y a cinq ans, lorsque Macron avait remporté le vote avec 66%.

Pour Le Pen, le débat représente une dernière chance de regagner du terrain dans les sondages et de convaincre la France qu’elle a modéré son parti anti-immigration en une force dominante.

Macron cherchera probablement à la dépeindre comme une extrémiste dangereuse à qui on ne peut pas faire confiance en matière de politique étrangère — en particulier après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, compte tenu de ses commentaires passés en faveur du président Vladimir Poutine.

Les deux candidats sont particulièrement désireux de séduire l’électorat du candidat de la gauche dure Jean-Luc Mélenchon, qui a terminé troisième au premier tour.

Le Pen aurait passé la journée de mardi avec ses plus proches collaborateurs pour répéter le débat, après avoir admis précédemment que sa performance contre Macron en 2017 n’était pas à la hauteur.

“Pour moi, l’échec est parfois un coup de pied dans le derrière”, a-t-elle déclaré à la télévision TF1.

Le journal Le Monde a déclaré que Le Pen chercherait à se présenter comme un dirigeant français crédible et à présenter l’élection comme un “référendum”anti-Macron.

Elle a  » passé cinq ans à essayer d’enterrer ce duel télévisé désastreux (de 2017), en améliorant son image, son parti et ses principes idéologiques”, a déclaré le journal.

– « L’un ou l’autre pourrait gagner’ –

Macron a insisté sur le fait que l’élection n’était pas encore dans le sac, rappelant aux électeurs les bouleversements politiques de 2016 lorsque les Britanniques ont voté pour quitter l’UE et que les Américains ont placé Donald Trump à la Maison Blanche.

Les principaux alliés ont clairement indiqué que rien ne devait être tenu pour acquis, disant aux électeurs tentés de rester chez eux qu’ils devaient voter.

“La partie n’est pas encore terminée et nous ne pouvons certainement pas tirer de conclusions… que cette élection, ce match, est déjà décidé”, a déclaré le Premier ministre Jean Castex sur France Inter.

“Nous devons convaincre les Français que les programmes d’Emmanuel Macron sont les meilleurs pour la France et pour eux », a-t-il déclaré. Il a ajouté que si Macron gagnait, son gouvernement démissionnerait pour donner un nouvel élan au parti au pouvoir avant les élections législatives de juin.

Le prédécesseur de Castex au poste de Premier ministre, Edouard Philippe, maire du Havre (nord) et soutien de centre droit de Macron, a déclaré que rien ne pouvait être tenu pour acquis en raison des nombreuses “inconnues” qui planaient sur le scrutin-les abstentions avant tout.

Il a déclaré lundi au Figaro que le soi — disant front républicain — qui, lors des élections passées, avait vu des électeurs français de tous bords politiques s’aligner contre l’extrême droite – “n’était plus un réflexe naturel”.

“Pour l’instant, l’un ou l’autre des candidats pourrait gagner”, a ajouté un autre allié, François Bayrou, le chef du parti Modem pro-Macron.

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Israël / Territoires palestiniens-Questions et réponses- (15 Avr. 22)

Q : Des affrontements ont éclaté ce matin dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa. Avez-vous un commentaire ?

A : La France est préoccupée par les violences de ce matin à Jérusalem et par les affrontements qui ont fait de nombreux morts et blessés dans les Territoires palestiniens. Nous appelons à la plus grande retenue et exhortons les parties à éviter toute forme de violence. La France appelle au respect et à la préservation du Statu quo historique sur les lieux saints de Jérusalem et réaffirme le rôle vital de la Jordanie à cet égard.

La France réitère sa ferme condamnation des attentats terroristes qui ont fait 14 morts en Israël, dont un de nos concitoyens.

Nous et nos partenaires régionaux et internationaux restons déterminés à soutenir les efforts de désescalade. Nous réaffirmons l’importance de la solution à deux États, avec Jérusalem comme capitale des deux États, pour parvenir à une paix juste et durable.

Israël / Territoires palestiniens-Questions-réponses de la conférence de presse (15 avr. 2022)

Q: Des affrontements ont éclaté ce matin dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa. Avez-vous un commentaire ?

A: La France est préoccupée par les violences de ce matin à Jérusalem et par les affrontements qui ont fait de nombreux morts et blessés dans les Territoires palestiniens. Nous appelons à la plus grande retenue et exhortons les parties à éviter toute forme de violence. La France appelle au respect et à la préservation du Statu quo historique sur les lieux saints de Jérusalem et réaffirme le rôle vital de la Jordanie à cet égard.

La France réitère sa ferme condamnation des attentats terroristes qui ont fait 14 morts en Israël, dont un de nos concitoyens.

Nous et nos partenaires régionaux et internationaux restons déterminés à soutenir les efforts de désescalade. Nous réaffirmons l’importance de la solution à deux États, avec Jérusalem comme capitale des deux États, pour parvenir à une paix juste et durable.

Les rivaux présidentiels de la France se ceinturent pour un débat à enjeux élevés

Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont échangé des barbes lundi alors qu’ils reprenaient la campagne pour la présidence française avant un débat à une heure de grande écoute qui devrait s’avérer décisif pour le vote du second tour du week-end prochain.

Les deux rivaux ont organisé des événements discrets après une brève pause de Pâques avant le face-à-face de mercredi, lorsque le centriste Macron défendra son bilan des cinq dernières années contre son rival combatif d’extrême droite.

Ce sera une revanche de leur débat de 2017, lorsque les deux mêmes finalistes se sont affrontés au même stade de la campagne. Les analystes disent que ce match a été remporté haut la main par Macron, qui en était à sa toute première candidature à une fonction publique.

Le Pen, qui en est à sa troisième tentative pour la présidence, insiste sur le fait qu’elle est mieux préparée cette fois-ci.

“Je suis très confiant et je pense que je vais gagner », a déclaré le candidat du Rassemblement national en posant pour des selfies avec des sympathisants sur la place du village ensoleillée de Saint-Pierre-en-Auge en Normandie, dans le nord de la France.

“J’espère que ce débat se déroulera calmement… j’espère que ce ne sera pas ce que j’entends depuis une semaine, une série d’insultes, de fausses nouvelles et d’excès”, a-t-elle déclaré.

Les sondages d’opinion suggèrent depuis des semaines que Macron a l’avantage. Lundi, une enquête Ipsos-Sopra Steria sur les intentions de vote l’a vu gagner à 56%. L’Ifop l’a fait gagner avec 54,5%.

Mais en tenant compte des marges d’erreur, Macron sait qu’il n’y a pas de place pour la complaisance. Les sondages ont sous-estimé les résultats des candidats d’extrême droite dans le passé-notamment en 2002, lorsque le père de Le Pen, Jean-Marie Le Pen, a atteint le second tour de la présidentielle contre Jacques Chirac.

Les partisans de Macron — et Macron lui — même-ont eu du mal à souligner que rien n’était dans le sac.

Dans une interview accordée à la télévision France 5 lundi soir, Macron a rappelé les résultats choquants qui ont vu Donald Trump remporter la présidence américaine et la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne approuvée.

« Donc, si vous voulez éviter l’impensable ou quelque chose qui vous répugne, choisissez par vous-même”, a-t-il déclaré.

– « Rassurer tout le monde » –

Macron a visé la proposition de Le Pen d’organiser des référendums constitutionnels sur des lois sur l’immigration plus strictes; sur son plan de “priorité nationale” pour les citoyens français pour l’emploi et les prestations sociales; et son soutien aux initiatives citoyennes pour proposer et voter une législation.

“Elle sous-entend qu’une fois élue, elle se croit au-dessus de la Constitution puisqu’elle peut décider de ne pas la respecter en changeant les règles”, a-t-il déclaré à la radio France Culture dans une interview diffusée lundi.

Mais au lieu de se concentrer sur l’immigration et la menace de l’extrémisme islamiste, Le Pen a insisté principalement sur ses projets de lutte contre la hausse des prix, un élément clé de sa stratégie consistant à présenter un visage plus modéré aux électeurs.

Son équipe a notamment minimisé un projet d’interdiction du foulard islamique dans les lieux publics, Le Pen reconnaissant qu’il s’agissait d’un “problème complexe” qui nécessiterait un débat parlementaire, et que “je ne suis pas obstinée.”

Le Pen a également riposté à un rapport selon lequel l’organe anti-corruption de l’Union européenne, l’OLAF, l’avait accusée, ainsi que de hauts collègues, d’avoir détourné plus de 600 000 euros (650 000 dollars) de fonds européens pendant leur mandat d’eurodéputés.

“Les coups bas de l’Union européenne, à quelques jours du second tour, je les connais tous et je pense que les Français ne sont pas stupides”, a-t-elle déclaré, ajoutant que “je nie absolument ces allégations, dont je n’étais même pas au courant.”

– « Roulette russe’ –

Les sondages suggèrent que jusqu’à un quart de l’électorat français pourrait ne pas voter du tout dimanche, et beaucoup dépendra également des décisions des millions de partisans de gauche de Jean-Luc Mélenchon, qui a terminé à la troisième place du premier tour le 10 avril.

Les résultats d’un sondage publié dimanche par le parti France insoumise de Mélenchon suggèrent que seul un tiers de ceux qui ont voté pour lui soutiendront Macron pour bloquer une présidence d’extrême droite sous Le Pen.

Les autres ont préféré retourner un bulletin blanc ou gâché, ou simplement rester à la maison le jour du vote dimanche prochain.

Mélenchon est sur le point de se profiler à gauche avant les élections législatives de juin au cours desquelles Macron espère renouveler une majorité s’il est réélu. Il a ostensiblement refusé d’exhorter les électeurs à soutenir Macron, affirmant seulement que “pas une seule voix  » ne devrait aller à Le Pen.

Christophe Castaner, le chef de file du groupe La République en marche (LREM) de Macron au Parlement, a tenté de minimiser l’importance de l’enquête.

Mais il a également averti: « Ne pas choisir, c’est accepter de jouer à la roulette russe.”

vm / jj/rlp

Les rivaux présidentiels de la France se préparent pour la campagne de la dernière semaine

Les deux prétendants restants à la présidentielle française reviennent dans la mêlée lundi après une brève pause pascale dans la campagne et avant un débat télévisé à enjeux élevés.

Le président Emmanuel Macron et la candidate d’extrême droite Marine Le Pen ont tous deux des réunions discrètes lundi, se préparant jusqu’au face-à-face de mercredi, qui pourrait s’avérer être la clé de la campagne.

La dernière fois en 2017, lorsque les deux mêmes candidats se sont affrontés à ce stade de la campagne, la plupart des observateurs pensent que Macron est le mieux parti. Il a remporté l’élection confortablement quelques jours plus tard.

Cette fois cependant, Le Pen insiste sur le fait qu’elle est mieux préparée. “Dans ma tête, je suis prête à exercer le pouvoir », a-t-elle déclaré à la télévision TF1 dimanche soir.

Macron était tout aussi confiant dans ses commentaires à TF1.

“Je pense que j’ai un plan gagnant qui mérite d’être connu et j’ai le sentiment que du côté de l’extrême droite, il y a un plan qui mérite d’être clarifié”, a-t-il déclaré.

Les derniers sondages d’opinion suggèrent toujours que Macron a l’avantage, lui donnant des scores compris entre 53 et 55,5% contre 44,5 à 47% pour Le Pen.

Mais en tenant compte des marges d’erreur, Macron sait qu’il n’y a pas de place pour la complaisance avant le vote du second tour de dimanche prochain.

– « Rassurer tout le monde » –

Le Pen, elle aussi, sait ce qui est en jeu.

“J’ai lu tellement de bêtises sur mes projets ces derniers jours, tellement de caricatures-voire de fausses informations-qu’il est extrêmement important que je puisse passer un moment avec tous les Français qui sont intéressés… pour pouvoir rassurer tout le monde”, a-t-elle déclaré samedi.

Le Pen a travaillé dur pour présenter un visage plus modéré aux électeurs, soulignant son intention de s’attaquer à la hausse du coût de la vie plutôt qu’à ses sujets habituels d’immigration et d’islam.

Dimanche, son équipe a tenu à minimiser son projet d’interdiction du foulard islamique dans les lieux publics, qui, selon elle, sera puni d’amendes par la police. Ce n’était plus sa priorité dans la lutte contre l’extrémisme, ont-ils déclaré.

Ils ont également riposté à un rapport selon lequel l’organe anti-corruption de l’Union européenne, l’OLAF, l’avait accusée, ainsi que de hauts collègues, d’avoir détourné plus de 600 000 euros (650 000 dollars) de financement de l’UE pendant leur mandat d’eurodéputés.

Son avocat, Rodolphe Bosselut, a exprimé sa suspicion quant au moment de la publication de l’histoire, révélée pour la première fois par le site d’investigation Mediapart samedi.

– « Roulette russe’ –

Lundi, Marine Le Pen se rendra en Normandie, dans le nord de la France, pour ce qu’elle appelle sa “mission de convaincre”, avant de se retirer de la campagne pour préparer le débat.

Macron a quant à lui des interviews à la radio et à la télévision.

Une série de personnalités politiques de gauche et de droite éliminées au premier tour de l’élection ont apporté leur soutien à Macron.

Mais les résultats d’une enquête réalisée dimanche par Jean-Luc Mélenchon, troisième candidat de la gauche radicale à la présidentielle, donneront matière à réflexion à Macron.

Mélenchon a recueilli 7,7 millions de voix au premier tour, soit près de 22% du total. Sur ses 215 292 sympathisants interrogés, seul un tiers avait l’intention de soutenir Macron au second tour.

Les autres ont préféré retourner un bulletin de vote blanc ou gâché — ou tout simplement ne pas voter du tout.

Mélenchon lui-même, plutôt que de soutenir explicitement Macron, a simplement appelé à “pas un seul vote pour Le Pen”.

Christophe Castaner, le chef de file du groupe La République en marche (LREM) de Macron au Parlement, a minimisé l’importance de l’enquête.

Mais il a également averti: « Ne pas choisir, c’est accepter de jouer à la roulette russe.”

vm / jj/har

L’Impératrice ramène la pop française à Coachella

Deux ans après que la pandémie a entravé leurs débuts sur la célèbre scène de Coachella, le groupe de pop disco français L’Impératrice connaît son moment californien.

“C’est une cerise sur le gâteau”, a déclaré la chanteuse Flore Benguigui, s’exprimant en anglais auprès de l’AFP. “Je pense que c’est magique.”

Le groupe pop et nu-disco de six personnes aux influences funk-formé à Paris en 2012-a finalement fait son chemin sur la scène de Coachella dans le cadre d’une tournée de promotion de leur deuxième album, “Taku Tsubo.”

“Le monde est différent d’il y a 20 ans… je pense que les gens sont plus ouverts aux différentes langues. Les gens sont peut-être un peu plus curieux”, a déclaré le claviériste Charles de Boisseguin.

« Le français — c’est peut-être aussi un peu mystérieux”, a-t-il ajouté.

Le groupe-dont les membres supplémentaires incluent Hagni Gwon (claviers), David Gaugue (basse), Achille Trocellier (guitare électrique) et Tom Daveau (batterie) — a plusieurs EP à son actif mais n’avait sorti qu’un seul album complet lorsque la pandémie a frappé.

L’arrêt a donné à L’Impératrice la paix et la tranquillité pour monter leur deuxième disque majeur.

“Nous avons travaillé assez efficacement”, a déclaré Benguigui, expliquant comment ils ont construit leur propre studio, se préparant à leur réapparition et à leur éventuelle tournée.

– « Larmes de joie’ –

Arborant un bob rose fluo et un ensemble violet-fuchsia du designer Pierre Cardin, Benguigui a déclaré que le retour aux restrictions de performance post-coronavirus avait été électrique.

« Nous pouvions vraiment sentir l’énergie; certaines personnes ont pleuré des larmes de joie… Elles étaient vraiment accueillantes et soulagées de voir enfin de la musique live”, a-t-elle déclaré.

” Chaque concert est différent et nous étions si heureux d’être ici à Coachella », a déclaré Benguigui.

Sur la scène de Gobi, l’une des sept du festival de l’Empire Polo Club dans la ville désertique d’Indio, des centaines de personnes se sont déplacées pour le numéro français.

Parée de tenues rouges et jaune moutarde ornées de cœurs, l’Impératrice a fait danser son public sans arrêt tout au long de son set de 40 minutes.

Le groupe jouera la deuxième série de dates de Coachella la semaine prochaine, alors qu’ils poursuivent leur tournée aux États-Unis.

Belgique procès des complices présumés des attentats de Paris de 2015

Quatorze personnes inculpées de complices de djihadistes auteurs d’attentats meurtriers à la bombe et à l’arme à feu à Paris en 2015 seront jugées en Belgique à partir de mardi.

La procédure se déroulera sous haute sécurité dans l’ancien quartier général de l’OTAN et devrait durer jusqu’au 20 mai, le verdict devant prendre encore plusieurs semaines.

Elles se déroulent parallèlement à un procès à Paris de 20 suspects inculpés en France, qui s’est ouvert en septembre et devrait se dérouler jusqu’à fin juin.

Les attentats de novembre 2015 à Paris ont fait 130 morts, le groupe État islamique en revendiquant la responsabilité.

Des assaillants ont déclenché des ceintures de suicide à l’extérieur du stade de France, alors qu’un groupe d’hommes armés dans une voiture abattait des personnes devant des restaurants et des bars. Trois djihadistes ont ensuite tué 90 personnes assistant à un spectacle dans la célèbre salle de concert du Bataclan.

Une partie de l’attaque a été planifiée en Belgique, selon les procureurs.

Les 14 accusés du procès belge — 13 hommes et une femme – sont soupçonnés d’avoir transporté, logé ou aidé financièrement certains des auteurs des attentats.

Les accusations comprennent la conduite d’un agresseur présumé à l’aéroport pour un voyage en Syrie.

Certains des suspects sont proches de Salah Abdeslam, un ressortissant français de 32 ans qui est le seul assaillant présumé survivant après avoir échoué à déclencher sa ceinture piégée. Abdeslam est jugé à Paris.

Les procureurs allèguent qu’ils avaient connaissance des intentions du groupe djihadiste ou qu’ils ont aidé Abdeslam — qui vivait dans le quartier bruxellois de Molenbeek — à se rendre au sol dans les quatre mois qui ont suivi les attaques qu’il était un fugitif.

– Deux jugés par contumace –

L’un des suspects est Abid Aberkane, le cousin d’Abdeslam qui vivait près de lui à Molenbeek. Il est accusé d’avoir caché Abdeslam chez sa mère dans les jours précédant son arrestation en mars 2016.

D’autres sont des amis du cerveau des attentats, Abdelhamid Abaaoud, ou de deux frères kamikazes lors d’attentats ultérieurs à Bruxelles le 22 mars 2016 qui ont tué 32 personnes.

Un autre est Ibrahim Abrini, frère de Mohamed Abrini, un assaillant présumé qui a décidé de ne pas se faire exploser lors de la partie de l’attaque de 2016 à l’aéroport de Bruxelles.

Ibrahim Abrini est soupçonné d’avoir aidé son frère à se rendre en Syrie en juin 2015, en lui achetant un téléphone.

Deux des 14 suspects inculpés seront jugés par contumace. Les deux, tous deux belges, seraient morts en Syrie.

Il s’agit de Sammy Djedou, dont la mort a été annoncée par le Pentagone en décembre 2016, et Youssef Bazarouj, lié à la cellule des opérations extérieures du groupe Etat islamique et qui aurait été tué au combat.

Djedou, né d’un père ivoirien, est parti combattre en Syrie en octobre 2012. Il est le seul dans le procès à être décrit par les procureurs comme un chef d’un « groupe terroriste ».

La plupart des suspects sont inculpés de “participation aux activités d’un groupe terroriste”, passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

Deux doivent être jugés sur des chefs d’accusation liés: l’un pour avoir prétendument violé les lois sur les armes à feu et les explosifs, et l’autre — la seule femme jugée — pour avoir prétendument fourni de faux documents d’identité aux assaillants à Paris et à Bruxelles.