Indonésie-Rencontre entre le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et son homologue indonésien (20 avr. 2022)

Aujourd’hui, le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères accueillera Retno Marsudi, Ministre des Affaires étrangères de la République d’Indonésie.

Les deux ministres aborderont la guerre en Ukraine et ses conséquences régionales et internationales dans le contexte de la présidence indonésienne du G20.

Ils discuteront également de l’agenda du G20 permettant à ce forum de répondre aux défis mondiaux, en tenant compte de toutes les répercussions de la guerre en Ukraine, y compris ses conséquences pour la sécurité alimentaire mondiale.

Le ministre soulignera l’importance que la France attache au partenariat stratégique entre nos deux pays et à notre engagement en faveur d’une Indo-Pacifique libre, ouverte et respectueuse du droit international.

Bilan de Macron: Les grands coups de son premier quinquennat

Élu en 2017 sur un programme réformiste et une promesse de dépasser le clivage traditionnel droite-gauche de la politique française, Emmanuel Macron a fait adopter une série de mesures économiques, sécuritaires, éducatives et environnementales, souvent face à une forte résistance.

Voici un aperçu de certaines des mesures politiques clés de Macron — et de ses revers-alors qu’il se dirige vers le débat télévisé crucial mercredi contre la vétéran d’extrême droite Marine Le Pen avant le second tour du 24 avril.

– Économie –

L’ancien banquier des Rothschild et ministre de l’Économie a promis de rendre la France plus attrayante pour les entreprises étrangères ainsi que pour les startups locales, avec un assouplissement néolibéral du droit du travail et des règles bureaucratiques.

L’une de ses premières mesures a été d’assouplir les règles d’embauche et de licenciement et de donner aux entreprises le pouvoir de négocier les salaires directement avec les employés, au lieu d’adhérer à des accords sectoriels où les syndicats ont plus de poids.

Il a également plafonné les impôts sur les dividendes en actions et autres revenus du capital à un taux forfaitaire de 30%, et a supprimé un prélèvement sur la fortune pour les hauts revenus.

Les allocations de chômage ont été freinées et une subvention au logement pour les personnes à faible revenu ainsi que les versements de retraite ont été réduits, ce qui a valu à Macron l’étiquette de “président des riches”.

Mais les manifestations antigouvernementales des « gilets jaunes » qui ont éclaté en 2018 l’ont contraint à augmenter le salaire minimum et à réduire les impôts sur le revenu pour les bas revenus, et à revenir sur une hausse de la taxe sur le carburant.

Macron a également réorganisé le système d’apprentissage français pour attirer plus de jeunes, conduisant à un nombre record de 700 000 contrats d’apprentis en 2021.

Et son gouvernement a imposé une « taxe numérique » aux multinationales de la technologie telles qu’Amazon et Facebook qui ne paient qu’une petite fraction de leurs impôts dans les pays où elles opèrent, une décision qui devrait rapporter près de 520 millions d’euros (560 millions de dollars) cette année.

Dans l’un de ses combats les plus symboliques, Macron a également engagé les syndicats à réformer l’opérateur ferroviaire SNCF endetté, en supprimant progressivement les garanties d’emploi à vie et de retraite pour les nouveaux employés.

Dans l’ensemble, le taux de chômage français est tombé à 7,4% à la fin de 2021, contre 9,5% lorsque Macron a pris ses fonctions.

C’est le taux le plus bas en 15 ans, en grande partie grâce au paquet de plusieurs milliards d’euros pour faire “tout ce qu’il faut” pour sauver des emplois et des entreprises pendant plusieurs confinements Covid.

– Sécurité –

Les accusations de brutalité policière ont grimpé en flèche pendant les grèves et les manifestations qui ont marqué le mandat de Macron, avec des dizaines de blessés dans des abus présumés commis par les forces de sécurité lors des affrontements des “gilets jaunes”.

Les allégations de profilage racial suscitées par des vidéos d’arrestations violentes de minorités par des agents blancs, notamment d’un producteur de musique noir non armé en 2020, ont ajouté au sentiment d’abus de la part des agents.

Bien que Macron ait reconnu le problème, il a également fait adopter de nouvelles lois pour accroître les pouvoirs et le financement de la police et protéger les agents des poursuites.

Il a notamment cherché à rendre illégale la publication d’images d’officiers en action, qui ont été largement critiquées comme une muselière pour les journalistes et plus tard invalidées par le Conseil constitutionnel français.

Il a déclaré qu’un objectif de 10 000 nouveaux agents sera atteint d’ici la fin de son mandat en réponse à la criminalité violente et à la consommation de drogue, en particulier dans les banlieues difficiles de Paris, Marseille et d’autres grandes villes.

– Immigration –

La vague meurtrière d’attaques terroristes djihadistes qui a frappé la France depuis 2015 a maintenu l’immigration au centre des préoccupations des électeurs, ce qui a conduit Macron à adopter une ligne plus dure qui, selon ses critiques, a érodé les droits des migrants.

En 2018, il a obtenu une loi pour limiter les arrivées et faciliter l’expulsion des personnes en cas de rejet des demandes d’asile, et réduire et restreindre l’aide publique aux demandeurs de résidence.

Mais la plus haute juridiction française a invalidé une loi qui aurait rendu illégale l’aide aux migrants illégaux, largement dénoncée comme une tentative de persécution des “crimes de solidarité”.

Les autorités françaises ont également considérablement intensifié leurs efforts pour nettoyer les camps de migrants qui surgissent régulièrement à Paris et dans sa banlieue, ou près du port sous la Manche de Calais où de nombreux migrants espèrent rejoindre la Grande-Bretagne.

Et en 2021, le Parlement a adopté une loi pour lutter contre le “séparatisme islamiste” — une tentative présumée de communautés fermées de subvertir les lois françaises-qui élargit la capacité de fermer les lieux de culte et les écoles religieuses, et d’interdire les prédicateurs extrémistes.

– Environnement –

Macron dit que le changement climatique est “le combat du siècle”, mais les sceptiques disent que ses réalisations vertes sont en deçà de sa rhétorique ambitieuse.

Son premier ministre de l’Environnement, le très populaire Nicolas Hulot, a démissionné en signe de protestation en 2018 après que Macron soit revenu sur un plan visant à réduire la dépendance à l’énergie nucléaire — Macron a depuis annoncé des plans pour encore plus de réacteurs.

Macron a également encouragé la chasse en réduisant les frais de licence, tandis que les critiques ont critiqué son approbation des accords commerciaux de l’UE avec le Canada et l’Amérique du Sud comme des bombes à retardement environnementales.

Lors de son élection, le président a également promis d’interdire le pesticide glyphosate largement utilisé, considéré comme cancérigène probable, d’ici trois ans, pour céder aux lobbies des agriculteurs et abandonner l’objectif.

L’année dernière, Macron a également renoncé à la promesse d’organiser un référendum sur l’inscription de la lutte contre le changement climatique dans la Constitution, une revendication majeure d’une consultation citoyenne organisée à la suite des manifestations des gilets jaunes.

Et depuis novembre 2020, quatre décisions de justice françaises ont conclu que le gouvernement n’avait pas pris suffisamment de mesures pour respecter son engagement de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% en 2030 par rapport aux niveaux de 1990-comme l’exige l’Accord historique de Paris de 2015.

Le Pen et Macron s’affronteront dans un duel électoral télévisé

Le dirigeant français Emmanuel Macron et la Marine Le Pen d’extrême droite s’affrontent mercredi lors d’un débat télévisé serré, cherchant à influencer les électeurs indécis à quatre jours du second tour décisif de l’élection présidentielle.

Macron détient une solide avance dans les sondages, mais ses alliés politiques ont mis en garde contre toute complaisance dans le duel aux heures de grande écoute-leur seul affrontement direct — qui sera regardé par des millions de personnes.

Certains sondages prédisent une avance d’environ 10 points pour Macron sur Le Pen au second tour, une répétition de l’élection de 2017. Mais les électeurs indécis et les abstentions pourraient encore faire basculer les chiffres.

Le Pen a effacé son agenda pour se concentrer sur la préparation du débat, dans l’espoir d’éviter toute répétition du fiasco d’il y a cinq ans, lorsque sa performance mal préparée avait contribué à sa défaite aux mains du centriste Macron.

Le vote de cette année marquera le plus proche que l’extrême droite soit parvenue à prendre le palais présidentiel de l’Elysée. Le père de Marine Le Pen, Jean-Marie, a été écrasé par Jacques Chirac au second tour des élections de 2002, et elle a été facilement battue par Macron en 2017.

Le débat télévisé en direct-prévu à partir de 19h00 GMT-est une tradition politique en France depuis 1974, lorsque le socialiste François Mitterrand a affronté le centriste Valéry Giscard d’Estaing.

Mais cela n’a pas eu lieu en 2002, lorsque Chirac a déclaré que le débat était impossible avec “l’intolérance et la haine” après que Jean-Marie Le Pen eut assommé la France en se présentant au second tour.

– « Coup de pied dans le derrière » –

L’enjeu de cette élection est de taille, et l’Europe veille.

Macron devrait continuer à défendre l’UE s’il gagne encore cinq ans au pouvoir. Le Pen a promis de le réformer sous une présidence d’extrême droite.

Les sondages d’opinion placent actuellement Macron à 53 à 56% au second tour contre 44 à 47% pour Le Pen — un résultat beaucoup plus serré qu’il y a cinq ans, lorsque Macron avait remporté le vote avec 66%.

Pour Le Pen, le débat représente une dernière chance de regagner du terrain dans les sondages et de convaincre la France qu’elle a modéré son parti anti-immigration en une force dominante.

Macron cherchera probablement à la dépeindre comme une extrémiste dangereuse à qui on ne peut pas faire confiance en matière de politique étrangère — en particulier après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, compte tenu de ses commentaires passés en faveur du président Vladimir Poutine.

Les deux candidats sont particulièrement désireux de séduire l’électorat du candidat de la gauche dure Jean-Luc Mélenchon, qui a terminé troisième au premier tour.

Le Pen aurait passé la journée de mardi avec ses plus proches collaborateurs pour répéter le débat, après avoir admis précédemment que sa performance contre Macron en 2017 n’était pas à la hauteur.

“Pour moi, l’échec est parfois un coup de pied dans le derrière”, a-t-elle déclaré à la télévision TF1.

Le journal Le Monde a déclaré que Le Pen chercherait à se présenter comme un dirigeant français crédible et à présenter l’élection comme un “référendum”anti-Macron.

Elle a  » passé cinq ans à essayer d’enterrer ce duel télévisé désastreux (de 2017), en améliorant son image, son parti et ses principes idéologiques”, a déclaré le journal.

– « L’un ou l’autre pourrait gagner’ –

Macron a insisté sur le fait que l’élection n’était pas encore dans le sac, rappelant aux électeurs les bouleversements politiques de 2016 lorsque les Britanniques ont voté pour quitter l’UE et que les Américains ont placé Donald Trump à la Maison Blanche.

Les principaux alliés ont clairement indiqué que rien ne devait être tenu pour acquis, disant aux électeurs tentés de rester chez eux qu’ils devaient voter.

“La partie n’est pas encore terminée et nous ne pouvons certainement pas tirer de conclusions… que cette élection, ce match, est déjà décidé”, a déclaré le Premier ministre Jean Castex sur France Inter.

“Nous devons convaincre les Français que les programmes d’Emmanuel Macron sont les meilleurs pour la France et pour eux », a-t-il déclaré. Il a ajouté que si Macron gagnait, son gouvernement démissionnerait pour donner un nouvel élan au parti au pouvoir avant les élections législatives de juin.

Le prédécesseur de Castex au poste de Premier ministre, Edouard Philippe, maire du Havre (nord) et soutien de centre droit de Macron, a déclaré que rien ne pouvait être tenu pour acquis en raison des nombreuses “inconnues” qui planaient sur le scrutin-les abstentions avant tout.

Il a déclaré lundi au Figaro que le soi — disant front républicain — qui, lors des élections passées, avait vu des électeurs français de tous bords politiques s’aligner contre l’extrême droite – “n’était plus un réflexe naturel”.

“Pour l’instant, l’un ou l’autre des candidats pourrait gagner”, a ajouté un autre allié, François Bayrou, le chef du parti Modem pro-Macron.

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