Algérie – Entretien entre Mme Catherine Colonna et son homologue (13 juin) 2022)

Mme Catherine Colonna, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, s’est entretenue aujourd’hui au téléphone avec son homologue algérien, M. Ramtane Lamamra.

Les deux ministres ont affirmé leur volonté de poursuivre la dynamique positive dans tous les aspects de la relation bilatérale entre la France et l’Algérie, en vue des prochaines rencontres bilatérales.

Ils ont parlé des derniers développements dans les relations entre l’Algérie et l’Espagne. La ministre a souligné son profond attachement aux bonnes relations entre nos partenaires européens et nos voisins de la rive sud de la Méditerranée, et sa confiance dans le fait que le dialogue permettra de surmonter les défis communs.

Les deux ministres ont évoqué les crises régionales, notamment au Mali et en Libye, pour lesquelles la coopération entre nos deux pays est d’une importance cruciale.

La loi russe sur les « agents étrangers » viole la convention relative aux droits de l’homme: Cour européenne

La plus haute cour européenne des droits de l’homme a déclaré mardi que la loi russe de 2012 autorisant les autorités à réprimer les ONG, les médias et autres en tant qu ‘ “agents étrangers” violait la Convention européenne des droits de l’homme.

La loi controversée, qui a été élargie par les législateurs russes en 2020, a été utilisée pour annuler l’opposition au président Vladimir Poutine en forçant des dizaines de groupes à se dissoudre.

La Russie était depuis longtemps signataire de la convention de 1953, mais depuis son exclusion du Conseil de l’Europe en mars dernier à la suite de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, elle cessera d’être une soi-disant “partie contractante” à la convention en septembre.

Cela signifie que ses citoyens ne pourront plus déposer de plaintes alléguant des violations des droits du gouvernement auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme, qui a rendu mardi la décision sur les “agents étrangers”.

L’affaire concernait des mesures punitives prises contre 73 ONG axées sur les droits civils, l’environnement, l’éducation et d’autres questions, et qui ont déposé leurs plaintes devant la cour entre 2013 et 2018.

Ils ont dénoncé des exigences bureaucratiques et d’audit musclées après avoir été considérés comme des agents étrangers parce qu’ils recevaient des fonds de l’étranger, et des limites sur leurs rassemblements publics et autres activités, ainsi que des amendes importantes.

Ils ont allégué une atteinte à leurs libertés d’expression, de réunion et d’association, toutes deux garanties par la Convention européenne des droits de l’homme, ainsi qu’une discrimination en raison de leurs opinions politiques.

Les juges ont confirmé les allégations, affirmant que “l’ingérence dans les droits des organisations requérantes n’était ni prescrite par la loi ni « nécessaire dans une société démocratique ».”

La cour a condamné la Russie à verser aux requérants un total de 1,02 million d’euros (1,1 million de dollars) de dommages et intérêts ainsi que 119 000 euros pour frais et dépens.