Q: L’absence de réaction diplomatique à la visite de la responsable des droits de l’homme des Nations Unies, Michelle Bachelet, en Chine apparaît comme un chèque en blanc pour Pékin (il suffit de lire les commentaires de l’agence!). La guerre en Ukraine et la peur de provoquer la Chine sont-elles derrière ce silence et cette visite “douce”? La France, qui a demandé que Bachelet ait libre accès aux Ouïghours et aux camps d’internement, est-elle satisfaite de cette visite étroitement contrôlée par les Chinois?
A: En ce qui concerne la visite de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Michelle Bachelet en Chine, nous avons exprimé nos préoccupations et nos attentes concernant la transparence et un véritable accès sans entrave. Il en a notamment été question lors d’une conversation téléphonique entre la ministre et son homologue chinoise. Veuillez consulter ma déclaration du 25 mai sur ce point.
Nous attendons maintenant que la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme publie un rapport écrit sur la situation des droits de l’homme au Xinjiang, y compris une évaluation détaillée du niveau de transparence et d’indépendance qu’elle a rencontré lors de sa visite en Chine.
La France entend poursuivre un dialogue rigoureux et systématique avec la Chine sur les droits de l’homme à tous les niveaux. Plus que jamais, nous attendons de la Chine qu’elle fasse preuve de transparence à la lumière de la publication des soi-disant dossiers de la police du Xinjiang contenant de graves allégations de graves violations des droits de l’homme au Xinjiang.