Elle fait partie intégrante de l’aide au développement à travers, en particulier, l’assistance technique pour la politique et la réglementation commerciales, le soutien aux infrastructures liées au commerce et le développement des capacités productives.
En 2009, la France a élaboré une stratégie spécifiquement dédiée à l’aide pour le commerce; elle est aujourd’hui dépassée. Bien que pertinent lors de sa conception, il n’a pas été en mesure d’orienter adéquatement les interventions françaises: en effet, l’APT de la France est le plus bénéfique pour les pays à revenu intermédiaire plutôt que pour les PMA et ses pays prioritaires et il se concentre avant tout sur un objectif (le soutien aux infrastructures) au détriment d’autres (comme l’assistance technique). Au niveau national, il est insuffisamment articulé avec d’autres stratégies susceptibles d’avoir un effet sur ses objectifs (diplomatie économique, responsabilité sociale des entreprises) ainsi qu’au niveau local avec d’autres bailleurs de fonds, bien que des efforts toujours plus importants de cohérence soient manifestes aux niveaux multilatéral et européen. Cependant, les interventions de l’AfT de la France ont produit des résultats et des travaux convaincants, non seulement vers l’objectif de performance commerciale, mais aussi en faveur d’autres objectifs et de la réalisation des Objectifs de développement durable. Néanmoins, la coordination et le suivi de la stratégie de l’ApT restent perfectibles à tous les niveaux: international et européen, national et local (là où il n’y a pas de suivi systémique de l’ApT). Non seulement cette stratégie est largement méconnue des acteurs français, mais elle nécessite une mise à jour, notamment au regard des nouveaux enjeux apparus depuis 2009. L’évaluation propose quatre recommandations stratégiques: (i) renforcer la doctrine d’intervention de l’AfT française en détaillant les résultats attendus et en assurant une meilleure prise en compte des enjeux émergents et de la nécessité d’une cohérence des politiques; (ii) optimiser la mise en œuvre de l’AfT française (en particulier la complémentarité des canaux d’intervention); (iii) renforcer le pilotage et le suivi de l’AfT aux niveaux international et européen par les administrations centrales et au sein du réseau local français; (vi) renforcer les efforts relatifs à l’AfT française dans les domaines de la communication et de la visibilité.