Ukraine-Questions et réponses (31 mai 2022)

Q: Selon les informations du Service de renseignement extérieur russe, la mairie de Kiev envisage l’appel des autorités françaises à renommer la rue Moskovskaya dans la capitale ukrainienne. Pouvez-vous le confirmer? Comment expliquez-vous la proposition de renommer la rue?

A: Nous ne commentons pas les rumeurs. En tout état de cause, il s’agit d’une question de politique intérieure d’un État souverain.

Q: En ce qui concerne les dommages de guerre causés aux œuvres culturelles qui font partie du patrimoine culturel ukrainien, la France a-t-elle lancé un avertissement à l’UNESCO sur les dangers du pillage?

A: Depuis le début de l’agression russe en Ukraine, la France et ses partenaires s’emploient à ce que l’UNESCO suive la situation en Ukraine dans tous les domaines relevant de sa compétence, y compris ceux relatifs à la Convention de 1970 sur les Mesures à prendre pour Interdire et Empêcher l’Importation, l’Exportation et le Transfert de Propriété Illicites des Biens Culturels. Une décision a été adoptée à cet égard lors de la Session extraordinaire du Conseil exécutif de l’UNESCO le 16 mars, convoquée à la demande de la France et d’autres.

L’Ambassade d’Ukraine et le Secrétariat de l’UNESCO ont donné à la France l’assurance que l’état du patrimoine culturel ukrainien ferait l’objet d’un suivi régulier et que la question pourrait être discutée lors des réunions du Comité de la Convention de 1970 et du Comité du Retour et de la Restitution, qui se sont tenues la semaine du 16 mai.

Selon les derniers chiffres de l’UNESCO, 137 biens culturels ont été détruits ou endommagés depuis le début de la guerre.

Par ailleurs, la fondation ALIPH, dont la France est membre fondateur, a débloqué un enveloppe de 2 millions d’euros pour des projets de protection du patrimoine ukrainien. Ce soutien est cohérent avec l’engagement indéfectible de la France en faveur de la préservation du patrimoine.