Ukraine-La France se mobilise pour soutenir le droit à l’avortement des femmes ukrainiennes déplacées – (30 Jun. 2022)

Depuis le début de l’agression russe contre l’Ukraine, plusieurs centaines de femmes ukrainiennes déplacées en Pologne ont été confrontées à des restrictions de leur droit fondamental à l’avortement. Beaucoup d’entre elles avaient été violées ou avaient subi des abus sexuels pendant le conflit.

En Pologne, les femmes ukrainiennes déplacées sont confrontées à certaines des lois les plus restrictives d’Europe concernant l’accès à l’avortement non médicalisé (AE). Cette situation constitue une atteinte à leurs droits fondamentaux et met en danger leur santé physique et psychologique, déjà mise à mal par le conflit.

Le Ministère de la Santé et de la Prévention, le cabinet de la Ministre Déléguée à l’Égalité des Sexes, à la Diversité et à l’Égalité des Chances, et le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères allouent donc 60 000 €au réseau Avortement Sans Frontières (AWB), dont les partenaires sur le terrain travaillent quotidiennement pour faciliter l’accès à l’avortement pour les femmes ukrainiennes déplacées qui cherchent à obtenir cette procédure.

Les ministères soutiendront les efforts visant à fournir des informations et une assistance aux femmes ukrainiennes déplacées en Pologne par l’intermédiaire de la Fédération internationale du Planning familial, qui travaille avec le réseau depuis plusieurs années. Le soutien opérationnel des ONG appartenant au réseau Avortement sans frontières comprendra le financement de leur hotline et la fourniture d’un soutien logistique aux femmes dont la situation les oblige à se rendre dans un autre pays où l’avortement est légal et peut être pratiqué dans des conditions appropriées, avec accès aux soins.

Depuis le début du conflit, Avortement sans frontières a aidé quelque 500 femmes ukrainiennes à se faire avorter par choix en Pologne. Le soutien du gouvernement français à leur effort leur permettra d’apporter une aide concrète à au moins 150 femmes. Pendant ce temps, l’enracinement du conflit signifiera qu’un nombre croissant de femmes auront besoin d’aide pour quitter le pays afin d’obtenir un avortement facultatif dans des conditions appropriées.

La ministre de la Santé et de la Prévention, Brigitte Bourguignon, a déclaré “  » Depuis le début de l’agression russe, le Ministère de la Santé soutient l’Ukraine et les victimes du conflit en apportant une assistance aux réfugiés ici en France, des soins aux patients ukrainiens et un soutien sanitaire massif à l’Ukraine et à ses voisins. En travaillant avec Isabelle Rome et Clément Beaune pour aider la Fédération Internationale du Planning Familial, nous souhaitons également intensifier notre aide aux femmes ukrainiennes déplacées et démontrer notre soutien inlassable au droit à l’avortement électif, qui est un droit fondamental en matière de santé et de liberté des femmes.”

Isabelle Rome, Ministre déléguée à l’Égalité Femmes-Hommes, à la Diversité et à l’Égalité des Chances, rattachée au Premier Ministre, a déclaré: “Depuis le début de l’agression injustifiée de la Russie, la France est résolument aux côtés du peuple ukrainien. Les femmes sont particulièrement vulnérables à la violence sexuelle. C’est pourquoi Brigitte Bourguignon, Clément Beaune et moi avons décidé de soutenir les femmes ukrainiennes déplacées en Pologne. L’accès à l’avortement facultatif est un droit fondamental et inaliénable.”

Clément Beaune, Ministre délégué aux Affaires européennes, rattaché au Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a déclaré: “Les femmes ukrainiennes déplacées en Pologne, dont certaines ont été victimes de violences sexuelles, ne peuvent pas avoir accès à des avortements électifs. L’initiative que nous présentons avec Isabelle Rome et Brigitte Bourguignon s’inscrit dans notre défense sans relâche des droits des femmes. Nous devons être à l’avant-garde de cette bataille pour l’égalité en Europe. Nous continuerons donc à nous battre pour inclure le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE. Nous devons réaffirmer cet engagement en ce dernier jour de la Présidence française du Conseil de l’UE.”