Renault suspend les travaux à l’usine de Moscou: société

Le géant automobile français Renault a annoncé mercredi qu’il suspendait immédiatement les activités de son usine de Moscou après que Kiev a appelé au boycott de l’entreprise pour rester en Russie.

Renault envisage également “les options possibles” pour sa filiale russe AvtoVAZ, a indiqué la société dans un communiqué, ajoutant avoir revu à la baisse ses perspectives financières pour 2022.

« Le Groupe Renault doit réviser ses perspectives financières 2022 avec une marge opérationnelle du Groupe d’environ 3% contre au moins 4% auparavant”, a-t-il déclaré.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a appelé mercredi à un boycott mondial de Renault en raison de son refus antérieur de quitter le marché russe à la suite de l’invasion de l’Ukraine par le Kremlin.

« Renault refuse de se retirer de Russie”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba sur Twitter avant l’annonce de Renault.  » J’appelle les clients et les entreprises du monde entier à boycotter le Groupe Renault.”

Renault, dans son communiqué publié mercredi soir, a déclaré que “les activités du groupe dans son usine de fabrication à Moscou sont suspendues à compter d’aujourd’hui”.

Suite à cette annonce, Kuleba a tweeté qu’il saluait la “déclaration de Renault sur la cessation des activités industrielles en Russie”.

« Mouvement responsable dans le contexte de l’agression barbare en cours de la Russie contre l’Ukraine”, a-t-il écrit.

Renault, en partie détenue par l’État, avait suspendu sa production dans ses usines près de Moscou le mois dernier après l’invasion de la Russie, mais avait ensuite repris la production selon les rapports.

Premier constructeur automobile russe, AvtoVAZ fait partie du groupe Renault-Nissan, la société française détenant une participation de 69%.

Les constructeurs automobiles occidentaux se sont aventurés en Russie pour assembler des voitures au cours des deux dernières décennies à mesure que l’économie du pays se développait.

Renault est particulièrement exposé puisqu’il a investi dans AvtoVAZ aux côtés de Rostec, un conglomérat public de défense dirigé par un proche allié sanctionné du président russe Vladimir Poutine.

“En ce qui concerne sa participation dans AvtoVAZ, le Groupe Renault évalue les options disponibles, en tenant compte de l’environnement actuel, tout en agissant de manière responsable envers ses 45 000 employés en Russie”, indique le communiqué.

La société a déclaré qu’elle respectait les sanctions internationales contre la Russie.

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