Macron suggère à Poutine une résolution de l’ONU pour mettre fin au blocus d’Odessa

Le président français Emmanuel Macron a déclaré mardi que lui et le chancelier allemand Olaf Scholz avaient exhorté Vladimir Poutine à mettre fin au blocus russe du port ukrainien d’Odessa aux termes d’une résolution de l’ONU.

“J’ai proposé, lors de la discussion que nous avons eue avec Olaf Scholz samedi dernier, au Président Poutine que nous prenions l’initiative d’une résolution aux Nations Unies pour donner un cadre très clair à cette opération”, a-t-il déclaré à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.

Macron et Scholz ont appelé Poutine samedi, et aucun des deux n’a depuis fait référence à une proposition de résolution de l’ONU, bien que des efforts diplomatiques soient en cours pour lever la menace russe sur Odessa, le dernier grand port de la mer Noire aux mains des Ukrainiens.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a effectivement retiré son énorme récolte de céréales du marché mondial, faisant flamber les prix alimentaires mondiaux et menaçant d’exacerber les urgences humanitaires en Afrique et au Moyen-Orient.

Les défenseurs ukrainiens du port ont posé des mines et la flotte russe empêche le trafic de marchandises d’arriver en Ukraine.

Selon la proposition de Macron, une résolution de l’ONU établirait un cadre dans lequel le port pourrait être déminé et les expéditions de céréales reprendre.

Macron a rendu hommage au rôle du Secrétaire général de l’ONU Antonio Gutterres dans la recherche d’une solution et a déclaré que la Russie avait engagé des pourparlers “prometteurs” avec son voisin de la mer Noire, la Turquie.

Cela a conduit à espérer que la situation pourrait être résolue dans les “prochains jours, les prochaines semaines », a-t-il déclaré.

“La décision ne dépend pas de nous, mais elle dépend en effet d’un accord de la Russie — et des garanties fournies par la Russie — pour que, face au déminage qui est essentiel-des garanties de sécurité soient fournies aux Ukrainiens pour éviter qu’ils ne soient attaqués”, a — t-il ajouté.