Le Président a participé lundi 19 mars 2001 une table ronde avec les
responsables professionnels, les préfets et les élus de l'Orne et de la
Mayenne, au lycée agricole de Sées, avant de rencontrer, à huis clos,
des familles d'agriculteurs des deux départements directement touchés
par l'épidémie de fièvre aphteuse.
Le chef de l'Etat a lancé un appel à la solidarité et a affirmé que les
Français devaient avoir confiance dans leur agriculture.
Les mesures annoncées vont sans aucun doute dans le bon sens, a estimé
le Président. Mais il a souligné que les participants à la réunion de
travail avaient été unanimes à dire qu'elles concernaient
essentiellement les agriculteurs. Et encore n'étaient-elles pas
complètes pour eux, mais le ministre a indiqué qu'il s'agissait de
premières mesures, a-t-il ajouté. Ils ont dit également qu'elles ne prenaient pas en compte l'ensemble des
acteurs de la filière, a-t-il dit.
Chacun doit comprendre la détresse du monde rural. Les Français peuvent
avoir confiance en leur agriculture, a-t-il dit, les consommateurs peuvent manger de la viande en toute sérénité.
Le Président a insisté sur le fait que si les mesures sont si dures dans
ces deux départements, c'est pour protéger le reste du pays. Les
agriculteurs de ces deux départements ont droit à la considération et à
la solidarité nationale car, pour eux, former ce bouclier pour que la
maladie ne se propage ailleurs a des conséquences économiques
considérables. Il s'agit pour ces hommes et ces femmes d'un véritable
drame, a poursuivi le Président. |